Stockage des déchets ultimes
L’activité du centre de stockage de déchets non dangereux de Saint-Quentin-sur-Isère se décompose en 3 phases :
Phase 1 : conception des casiers en 3 étapes
Mise en place d’une couche de renforcement avec 2 géocomposites (résistance de 600 kN chacun). Ils sont enchâssés dans une couche de 55 cm de grave (granulométrie entre 0 et 31,5mm). Cette couche permet de limiter le tassement différentiel qui est contrôlé chaque mois par des tassomètres inclus dans la couche de grave supérieure.
La protection du sol et de l’eau est assurée par une barrière d’étanchéité « passive ». Elle est constituée d’un matériau argileux (perméabilité < 10-9m/s) mis en place par couches successives (compactage excédentaire). Elle est complétée d’un géosynthétique bentonique (GSB) de 6mm d’épaisseur (perméabilité < 5,10-11m/s). Sur le fond et les flancs du casier (1m minimum d’épaisseur et 2m minimum de hauteur). Cette protection forme une cuvette.
Sur le fond et les flancs des casiers est installée en complément une « barrière de sécurité active ». Elle assure l’étanchéité et le drainage pour la collecte des lixiviats. Elle est constituée d’une géomembrane en PEHD de 2 mm d’épaisseur et d’une couche de drainage (structure granulaire d’épaisseur 50cm minimum, perméabilité à > 1,10-4 m/s). Entre ces 2 couches, un géotextile anti poinçonnement est installé.
Phase 2 : exploitation des alvéoles
Les camions passent tout d’abord devant le portique de détection de la radioactivité et sur l’un des 3 ponts bascules.
Ils se présentent ensuite sur un quai de déchargement aménagé en enrobé qui permet le déchargement dans de bonnes conditions quelle que soit la météo.
Les déchets sont régalés et compactés le jour même de leur arrivée sur le site. La hauteur des couches de déchets est limitée afin d’assurer un bon compactage.
Phase 3 : fin de vie des alvéoles
A la fin de l’exploitation, l’alvéole est recouverte d’une couche finale constituée, du bas vers le haut :
– Pour l’étanchéité, d’une couche d’argile de faible perméabilité sur 50 cm d’épaisseur minimum ou d’un GSB équivalent
– D’une couche de drainage des eaux de ruissellement composée de matériaux naturels ou de géosynthétique.
Ensuite, une couche de terre de revêtement d’une épaisseur de 50 cm minimum complète l’ensemble.
Des travaux de revégétalisation sont alors engagés. L’enracinement de la flore utilisée, autochtone et non envahissante, permet de maintenir l’intégrité de la couche d’étanchéité.
Chaque alvéole est équipée de plusieurs puits de dégazage confectionnés par forage.
Grâce à des sondes d’aspiration de diamètre 160mm, ils captent le biogaz produit par les déchets ultimes dans un rayon de 25 mètres et l’orientent vers la plateforme de valorisation.